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King Child

Roster / Bernard Moisse

King Child
« Un voyage musical et bigarré où l’inattendu pointe le bout de son nez. » Voilà comment le magazine Rolling Stone définissait Meredith, premier album de la formation francobelge King Child. Nous étions alors en 2017. Deux ans plus tard, alors qu’arrive le successeur de Meredith, il est toujours question de trip majestueux et d’imprévu.

Avec Leech leur nouvel album, la démarche de King Child s’est affinée. Le son s’est épuré pour ne garder que l’essentiel. Et la force lyrique s’est imposée presque d’elle-même. Observateurs nuancés du monde qui les entoure, Jean Prat et Quentin Hoogaert transcrivent sans filtre leur vision d’une société qui ne tourne pas rond. Sans jouer les moralisateurs, ils jouent de métaphores, de nuances et de poésie pour affirmer un propos où l’espoir revendique encore sa place.
Au petit jeu toujours délicat des comparaisons, nous pourrions citer des tas de noms pour cerner l’univers de King Child. Mais plutôt que d’avancer des références souvent encombrantes, il suffit de tendre l’oreille pour se faire sa propre idée. Chez King Child, l’organique cohabite avec l’électronique. La quête enthousiaste de la mélodie pop se marie avec l’envie d’envolées épiques. Il y a du piano, des nappes de synthés, de la batterie, peu de guitare électrique, des ambiances cinématographiques, une esthétique raffinée, des sonorités témoignant d’une écoute attentive des grands classiques rock des années 70, d’autres qui soulignent l’envie d’explorer des territoires non cartographiés. « Nous nous alimentons mutuellement », répondent Jean et Quentin quand nous leur demandons de dévoiler les secrets de fabrication de leurs chansons. Multi-instrumentiste qui avance sans œillères,

Jean Prat créé la trame mélodique sur laquelle Quentin Hoogaert pose sa voix et ses textes générationnels. Le reste est une question d’alchimie et d’équilibre. Ajouter, enlever, avancer, revenir en arrière, rebondir… « Sur notre premier album Meredith, les compositions étaient assez complexes. Nos nouveaux morceaux sont plus directs. Plus sombres et plus contrastés aussi. Nous sommes les spectateurs d’un monde qui va droit dans le mur. Si nos chansons parlent toujours d’amour, elles reflètent aussi notre questionnement par rapport à la technologie, au flux continu d’informations et aux enjeux environnementaux. » Loin des formats, King Child voyage musicalement dans les époques tout en s’affirmant comme un groupe parfaitement en phase avec le présent.